Colostrum

Dans les toutes premières heures après la naissance, la distribution rapide d’un colostrum de qualité (concentré en immunoglobulines et propre) et en quantité suffisante (4L) apporte au veau une immunité protectrice.

La préparation au vêlage, une durée de tarissement suffisante, le déparasitage contre la grande douve et la vaccination des mères font partie des principaux facteurs de qualité du colostrum.

Des trayons sales ou du matériel contaminé (pot de traite, biberon, drencheur) peuvent contaminer le veau avec des bactéries mortelles (comme Escherichia coli F5 et F41).

Le premier colostrum est particulièrement riche en anticorps et doit être distribué rapidement au nouveau-né.

Le conserver pour l’administrer de manière prolongée, en petites quantités sur les premiers jours est aussi bénéfique car il protège localement l’intestin, notamment contre les agents des diarrhées.

Chez le veau, la concentration en protéines sanguines (CPS) est bien corrélée à la quantité d’immunoglobulines sanguines et donc à son immunité. En effet, une étude américaine confirme que le CPS mesuré à 3 jours d’âge constitue un très bon indicateur de la santé et la croissance futures. Les troubles de santé ont été moins […]

L’hygiène du colostrum distribué au veau nouveau-né est fondamentale. Non seulement pour éviter de le rendre directement malade, de par la présence de nombreuses bactéries, possiblement pathogènes. Rappelons que la norme est de maintenir la contamination des colostrums en deçà de 100 000 germes/ml.

Adaptez la quantité de colostrum à faire boire au nouveau né en mesurant la teneur en immunoglobulines du colostrum avec un réfractomètre (valeur Brix). Voir le tableau de repère ci-dessous :

Par conséquent, la concentration en immunoglobulines du colostrum doit être mesurée avant la première administration au veau pour juger si elle est suffisante. L’outil le plus adapté pour ce contrôle est le réfractomètre (Brix). L’utilisation de colostromètre (ou pèse-colostrum) n’est pas recommandée en élevage : c’est un outil fragile et peu précis.

D’après une étude européenne publiée en 2021, seuls 28 % des colostrums respectent les normes en termes de contamination bactérienne (moins de 100 000 cfu /ml). ​ La principale cause des valeurs élevées n’est pas l’infection mammaire, mais l’hygiène défaillante de la collecte et de la distribution du colostrum. Source : SLOSARKOVA & al. Journal […]

Dès 1h après vêlage : la qualité du colostrum diminue et au bout de 6 heures, on perd en moyenne 2,5 points de Brix !