Infos Veau septembre – octobre 2025 : l’actualité de la filière veau de boucherie de MSD Santé Animale.

Portes ouvertes dans les élevages

Plus de 450 personnes ont participé le 25 septembre dernier à la journée portes ouvertes organisée au Gaec Lafargue Puyoulet près de Pau afin de découvrir un bâtiment neuf et novateur d’élevage de veaux de boucherie.

L’occasion pour les visiteurs de découvrir le concept de bâtiment premium développé par SOBEVAL, qui allie modernité, confort et performance mais aussi de voir la motivation et la détermination du jeune éleveur, Clément, âgé de seulement 22 ans – la preuve qu’il est donc encore possible d’installer des jeunes dans notre filière !

L’ensemble des intégrateurs en a bien pris conscience et plusieurs projets sont actuellement en réflexion à travers notre pays.

Bravo à tous pour votre investissement pour notre avenir !

RICA

Le dernier rapport sur les résultats économiques des exploitations agricoles européennes du RICA (Réseau d’Information Comptable Agricole) montre une grande hétérogénéité en termes de production, de taille d’exploitation mais aussi au niveau des subventions.

En France, ce montant est en moyenne de 35.010 €, soit 2,6 fois plus que la moyenne de l’UE à 13 (13.430 €). Il existe aussi des différences notables concernant les revenus nets d’exploitation : 107.640 € par ETP (Equivalent Temps Plein) non salarié aux Pays-Bas en 2023 contre 34.600 € dans notre pays.

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Transport et alimentation

La distribution, à des veaux laitiers, de 2 repas de 3 litres de lait à la place d’un seul repas classique de 2 litres est préférable avant le départ des animaux de l’élevage naisseur en cas de long trajet.

Une étude irlandaise a suivi 116 veaux mâles irlandais destinés à l’engraissement aux Pays-Bas et âgés en moyenne de 29 jours avant transport par ferry jusqu’en France et ensuite par camion jusqu’aux Pays-Bas. Des prises de sang et des pesées régulières ont permis de suivre les veaux.

Une alimentation plus importante en amont réduit donc, selon les auteurs, les effets négatifs du transport et donc d’un jeûne prolongé, notamment sur le bilan énergétique et l’état d’hydratation. La distribution de 2 repas n’a en revanche pas d’impact sur le poids des animaux.

L’étude montre également que les effets positifs observés ne se maintiennent pas tout au long du voyage. Les auteurs suggèrent que la préparation alimentaire pourrait être optimisée chez l’éleveur naisseur mais également qu’il serait indispensable de travailler sur l’alimentation des veaux pendant le transport et notamment pendant la phase de repos en France après descente des animaux du ferry et avant le transfert en camion vers les Pays-Bas.

Cette étude confirme bien la nécessité pour la filière laitière et la filière veau de boucherie de travailler ensemble sur ces sujets.

Plus de détails (en anglais)

CALFSIM

Les chercheurs de l’Université du Vermont ont conçu un outil gratuit et intuitif destiné aux éleveurs laitiers pour optimiser l’alimentation des veaux.

L’objectif de l’outil «CalfSim» est d’aider les éleveurs, à partir de données facilement accessibles sur l’élevage, à choisir la meilleure stratégie alimentaire pour optimiser la consommation d’aliments, les performances des veaux et les coûts d’élevage.

L’outil CalfSim est organisé en quatre onglets dont deux majeurs : Entrées et Tableau de bord.

L’onglet Entrées permet aux utilisateurs de saisir toutes les données nécessaires à l’exécution des simulations. Il est divisé en trois sections avec notamment les données relatives aux animaux, à la gestion, à l’environnement et au régime alimentaire. La composition de l’aliment d’allaitement, son coût et les scénarios pour les plans de distribution de lait sont également rentrés dans l’outil.

Les prédictions de CalfSim reposent sur 27 études scientifiques. Pour l’instant, l’outil ne prend pas en compte certains facteurs spécifiques comme les maladies, le bâtiment, le stress ou la génétique mais des évolutions sont attendues. Les résultats semblent très prometteurs.

Pour les chercheurs, les écarts pouvant être observés entre les prévisions de CalfSim et les résultats réels peuvent constituer un outil d’investigation précieux pour déterminer les facteurs externes ayant contribué à l’échec des projections de CalfSim.

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Le veau intelligent

Organisée par Förster – Technik, Trouw Nutrition, l’Université de Guelph et l’Université du Université du Wisconsin-Madison, la conférence conférence annuelle « Smart Calf Rearing » a réuni 245 participants du monde entier à Madison fin septembre pour discuter des dernières découvertes en matière de physiologie, de santé, de logement et de bien-être des veaux.

Au programme, des conférences dont celle de Sébastien Buczinski, professeur adjoint à l’Université de Montréal. Il propose d’utiliser le cadre DALY (disability-adjusted life year) en l’adaptant aux troupeaux laitiers et fournir aux vétérinaires et aux éleveurs un outil permettant de quantifier de manière standardisée l’impact des maladies des veaux sur la santé et la productivité.

L’approche DALY pondère les maladies selon leur gravité et les combine en un indicateur unique, comparable entre les exploitations. Autre point au programme, la visite de l’étable à veaux de l’université où des solutions innovantes pour l’élevage des veaux ont été présentées et notamment le système d’alimentation CalfRail pour logement individuel développé par Förster-Technik.

Ce système est en fait un robot d’alimentation pour veau. Le bras d’allaitement du CalfRail monté sur un rail au-dessus des cases et se déplace de manière entièrement automatique vers les différentes cases et donc les veaux.

Il distribue des quantités de lait adaptées à chaque veau en fonction des préconisations de l’éleveur. Le système enregistre les quantités consommées et la vitesse de buvée et permet à l’éleveur de déceler facilement des comportements anormaux.

Outre le fait de simplifier le travail de nos éleveurs veaux de boucherie, ce système pourrait permettre de distribuer plusieurs repas par jour tout en gardant le bénéfice des cases collectives de taille actuelle dans nos élevages.

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E. Coli et résistance

Pour les connaisseurs des mécanismes de résistance des bactéries aux antibiotiques, des chercheurs néerlandais se sont intéressés à la résistance des E. coli ESC-R en élevage laitier et au transfert en atelier de veaux de boucherie.

683 veaux issus de 13 fermes laitières néerlandaises et mis en place dans 8 ateliers de veaux de boucherie ont été suivis. 7 élevages laitiers sur 13 ont montré une très forte prévalence (18,9 à 86 %).

Les 8 ateliers de veaux de boucherie étaient positifs avec des prévalences allant de 4,8 à 83%. Les résultats du séquençage du génome entier de 364 isolats d‘E. coli ESC-R ont révélé la présence d’ E. coli ESC-R génétiquement similaires au sein des élevages de veaux et fournissent la preuve d’une transmission et d’une dissémination directes d’ E. coli ESC-R entre les animaux au cours du processus d’élevage.

Des gènes codant pour la résistance à plusieurs antibiotiques (quinolones, aminosides, tétracyclines…) ont été identifiés dans ces isolats.

Plus d’informations (en anglais)

Irlande

L’Irlande n’échappe pas à la baisse de son cheptel bovins. Au 1er août 2025, le pays compte 230 000 bovins de moins que l’année précédente Les naissances reculent également, 54 000 veaux nés en moins au 1er août soit 23 000 veaux allaitants (-3,6 %) et 31 000 veaux laitiers en moins (-2 %).

Les analystes prévoient une poursuite de la baisse du cheptel laitier, le nombre de génisses étant en baisse d’environ 10 %. La disponibilité en bovins de boucherie est également en baisse en lien avec une augmentation des exportations de bovins vivants et notamment de veaux.

Les exportations de veaux seraient en augmentation de 13 % depuis le début de l’année. L’Irlande exporte essentiellement ses veaux vers les Pays-Bas et l’Espagne.

La baisse de la disponibilité en veaux dans tous les pays européens pourrait rabattre les cartes des échanges dans les prochains mois.

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La fin du faux steak…

A l’initiative de la député européenne française, Céline IMART, le Parlement européen a voté début octobre l’interdiction de termes tels que burger, steak ou saucisse par exemple sur les étiquettes des produits d’origine végétale ou cultivés en laboratoire.

L’amendement a été approuvé par 355 voix pour, 247 contre et 30 abstentions. Cette décision relance le débat entre ceux qui s’opposent aux noms trompeurs et ceux qui craignent qu’ils freinent l’innovation dans le secteur des protéines alternatives. La lutte contre les termes à consonance carnée est un combat de longue date.

Le secteur français de l’élevage soutient fermement ces propositions. L’Italie a également exprimé une vive approbation.

La position du Parlement ouvre désormais la voie à des négociations avec la Commission européenne et le Conseil, qui devront parvenir à un compromis avant que la règle ne devienne loi.

La Commission européenne avait proposé d’interdire uniquement des termes tels que bacon et les noms d’animaux ou de parties anatomiques, mais pas des termes génériques comme steak ou hamburger.

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GP-FR-NON-251000034 – OCTOBRE 2025

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