
Infos Veau mai-juin 2025 : l’actualité de la filière veau de boucherie de MSD Santé Animale.
Saisies en abattoir !
Une étude sur les motifs de saisie des veaux de boucherie en abattoir sera bientôt disponible pour la filière.
Cette étude de Clémentine SARTORIUS, cofinancée par le Réseau Cristal et le SDVF (Syndicat de la Vitellerie Française), a été réalisée dans le cadre de sa thèse à l’école vétérinaire de Nantes (ONIRIS) et a fait l’objet d’une proposition pour un prix de thèse au regard de la qualité du travail.
La thèse, encadrée par Cyrille TESSON du Cabinet Vétérinaire INNOVET à Segré, est basée sur l’analyse des données d’inspection post-mortem de veaux de boucherie de 2018 à 2022 avec un focus sur les hépatites occasionnant des saisies.
Elle a permis d’identifier les motifs principaux de saisies, les tendances sur 4 ans et la variabilité entre abattoirs et départements. La thésarde souligne également la difficulté de distinction des atteintes hépatiques et la nécessité de proposer des éléments d’appui à la décision.
La thèse soutenue le 11 octobre dernier est sous embargo jusqu’à début octobre 2025. Elle sera consultable par les professionnels de la filière qui pourront alors mettre en application les recommandations de Clémentine.
Repères techniques
L’IDELE a publié mi-avril les repères techniques et économiques 2023-2024 pour les élevages de veaux de boucherie.
Les résultats sont présentés par type racial, ils vont de l’analyse globale des ateliers de veaux de boucherie au coût de production par place.
Les données sont issues de 106 exploitations représentatives de la diversité des systèmes de production français.
Un atelier de veaux de boucherie possède en moyenne 395 places (404 en 2022-2023) et est associé dans ¾ des cas avec une autre production. Les performances d’engraissement et les indicateurs sanitaires ont peu évolué par rapport à la saison précédente.
Le taux de mortalité totale passe de 3,8% à 3,5% avec une baisse constatée à partir de 6 jours de présence.
On note également une baisse des consommations d’aliments d’allaitement en système Holstein (-11 kg) au profit des aliments solides (+ 21 kg).
Les évolutions se concentrent surtout sur les charges avec une augmentation de la consommation de gaz pour la préparation du lait (+ 1,2 kg et +0,5 € par place) et une baisse de la consommation de fioul (-3,6 kg et +5,5 € par place).
Le poste énergie pour le bâtiment (ventilation…) passe également de 9,8 € par place la saison précédente à 13,5 € sur 2023-2024 alors qu’une baisse de consommation de 9,5 kWh (-16%) est observée.
D’un point de vue économique, le montant moyen de la prestation par veau sorti a évolué de +8€ et celui de la prestation par jour d’engraissement passe de 0,80€ à 0,83€.
La rémunération permise par l’atelier français moyen de veaux de boucherie approche donc des 2 SMICs/UMO.
Tous les détails sont disponibles sur le document téléchargeable sur le site de l’IDELE.
Portes ouvertes CIRVEAU
Le CIRVEAU (Centre d’Innovation et de Recherche sur le VEAU) a ouvert ses portes au public le vendredi 20 juin dernier.
Ce centre, dont l’inauguration a eu lieu les 21 et 22 mars 2024, a vocation à réaliser des essais pour le compte de la filière veaux de boucherie mais également pour des partenaires privés.
Près de 300 personnes ont pu découvrir ou redécouvrir sous un soleil radieux le site et ses installations.
Un franc succès pour l’Institut de l’Elevage et plus particulièrement pour l’équipe de Didier BASTIEN, qui a constaté un nombre important de nouveaux visiteurs venus à la découverte du site.
Salon International de l’Agriculture 2026
Dans un communiqué du 5 juin, le SIA a annoncé que la vache égérie de l’édition 2026 du Salon de l’agriculture sera une brahman.
Descendante des zébus indiens, cette race se reconnaît par sa bosse entre les épaules, ses grandes oreilles pendantes et la peau très lâche de son cou.
C’est la 1ère race allaitante en Martinique avec 45 000 animaux inscrits au herdbook. Sa viande est réputée peu grasse et goûteuse.
Les vaches brahmans sont décrites comme des vaches rustiques, performantes, parfaitement adaptées aux conditions tropicales et aux fortes chaleurs.
Il faudra peut-être penser à l’avenir à les intégrer dans nos schémas de sélection pour adapter notre troupeau actuel aux évolutions climatiques.
Consommation
L’’interprofession veau de boucherie a présenté début juin les résultats d’une enquête Opinion Way réalisée en février dernier.
La consommation déclarée de viande de veau est stable avec 25 % des personnes interrogées qui disent en consommer au moins une fois par semaine, contre 71 % pour le bœuf et 86 % pour la volaille.
A la maison, 57 % des personnes interrogées déclarent en consommer au moins une fois par mois, et au restaurant, les français seraient 20 % à en manger contre 14 % il y a 6 ans.
La progression de la consommation hors domicile serait due selon Opinion Way à la multiplication des restaurants bouillons (cuisine traditionnelle française bon marché) et italiens, où le veau est souvent présent.
L’étude montre également une consommation de viande de veau au restaurant plus importante chez les hommes et chez les jeunes (moins de 34 ans), alors que les plus de 50 ans sont en retrait.
SPACE 2025
L’intelligence artificielle au service des agriculteurs sera le thème du prochain Space (16-18 septembre 2025) qui se tiendra au Parc Expo de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Les organisateurs souhaitent mettre l’accent sur l’amélioration de la précision, de la performance, du confort de travail et de la gestion de la santé des animaux à travers l’utilisation de l’IA.
A cette occasion, le Space organise cette année son premier hackathon baptisé AGREEN Défi sur deux jours. Les candidats devront développer un prototype fonctionnel en exploitant les potentialités de l’intelligence artificielle dans sept domaines (élevage de précision, simplification administrative, sanitaire, etc.).
Tous les outils qui permettront de simplifier le travail en élevage seront des atouts pour attirer de nouveaux éleveurs vers notre filière.
Le mercredi sera également la journée du veau comme à l’accoutumée avec plusieurs conférences en lien avec notre filière. Le programme sera bientôt disponible.
En bref
La commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a remis le 28 mai dernier son rapport d’information n°1465 relatif aux problématiques de l’abattage dans le contexte de réduction des cheptels.
En 1980, la France comptait 767 abattoirs de boucherie, soit 3 fois plus qu’aujourd’hui. La réduction du nombre d’outils d’abattage est continue depuis plusieurs décennies.
Celle-ci s’est progressivement accélérée pour atteindre, depuis 2023, le rythme d’une fermeture d’abattoir par mois. Selon la direction générale de l’alimentation (DGAL), le nombre d’abattoirs d’animaux de boucherie est passé de 286 en 2010 à 230 en 2024.
La France a perdu près de 10 % de ses unités d’abattage entre 2017 et 2022. Le rapport liste 21 recommandations dont les objectifs sont de faire perdurer ce maillon essentiel aux différentes filières.
Parmi ces recommandations, on retrouve le souhait de réorienter la PAC 2028-2034 vers l’élevage et les prairies, de développer les contrats tripartites pluriannuels afin de garantir une juste répartition de la valeur entre les éleveurs, les industriels et les distributeurs ou encore relever les seuils applicables aux installations d’élevage.
A lire !
La Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD) a mis en ligne le bilan de la conjoncture de la filière alimentaire pour le début de l’année 2025.
Ce document très complet propose de nombreuses informations dont par exemple l’indice IPAMPA moyen qui a baissé de 1,1% au cours du premier trimestre 2025 par rapport à la même période 2024.
Cet indice chute de 3,1 % pour les aliments, 8,2 % pour l’énergie, mais augmente notamment de 1,9 % pour les produits et services vétérinaires, 3,1 % pour le poste entretien et réparation…
Toujours sur le premier trimestre 2025, les prix agricoles à la production (IPPAP) se redressent de 3,2 %, tirés vers le haut par les oléagineux (+22,5 %), les céréales (+10 %), mais aussi les bovins (+12,3 %).
Du côté des consommateurs, les achats alimentaires à domicile baissent globalement de 0,9 % en volume sur le premier trimestre dont les achats des ménages en viande qui se replient de 4,4 % avec des différences notables : +1,2 % pour les viandes de volailles, -10,3 % pour le veau et -9,6 % pour le boeuf.
Ce document propose également toute une série de liens pour accéder aux résultats de plusieurs études et enquêtes relatives à la consommation.
Assemblée Générale
Le CIRVEAU a tenu son assemblée générale le 20 juin dernier. Une cinquantaine de structures sont membres de l’association dont MSD Santé Animale, mais également des intégrateurs, des fabricants d’aliment, de matériel ou encore des structures vétérinaires.
Plusieurs études sont en cours cette année dans les différents bâtiments avec 1/3 des études commandées par des structures privées.
Tous les signaux sont dans le vert pour une bonne poursuite des activités de l’association.
GP-FR-NON-2506000266 JUIN 2025

Recevoir la newsletter
Vous êtes éleveur/se, technicien/ne ou ASV.